Publié : 14/06/2011 17:08:00 "Citer"
fermeture le 1 er août Aérodrome de Yutz : atterrissage forcé
L'arrêté ministériel se faisait attendre depuis 2007, il a été publié, hier, au Journal officiel. Après des mois de procédures et de bras de fer entre aéro-club et mairie, l'aérodrome de Thionville-Yutz fermera au 1 er août.
nL'aéro-club de Yutz est à la recherche de solutions depuis deux années, en vain. Photo archives/Julio PELAEZ
L' aérodrome de Thionville-Yutz est fermé à toute circulation aérienne et est supprimé de la liste n°1 des aérodromes. Les dispositions du présent arrêté entrent en vigueur le 1 er août 2011 ». Voilà, en substance, le contenu de l'arrêté du ministère de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, daté du 27 mai, paru, hier, au Journal officiel. En quelques lignes, il signifie l'arrêt de mort de cet aérodrome centenaire qui a vu passer, entre autres, Jean Mermoz. Aujourd'hui encore, il accueille des activités d'aviation civile.
Côté association, c'est un coup dur pour l'aéro-club de Basse-Moselle installé là depuis 65 ans. À ce jour, il n'a trouvé aucune solution pour relocaliser ses activités de vol à voile, vol à moteur et de formation pour pilotes.
Villette, Doncourt, Verdun, Avril, Chambley, Frescaty, Erouville... De nombreuses pistes ont été envisagées sans que l'aéro-club ne trouve où se poser, ni sur les aérodromes existants, ni sur un terrain public ou privé qu'il se proposait d'acheter.
L'aéro-club surpris
« Depuis deux ans que nous menons les démarches, on se fait constamment couper l'herbe sous le pied. Dès que l'on commence à parler de notre projet d'aérodrome, on se heurte à un refus de principe des propriétaires de terrains ou des maires », déclarait le président Didier Lazzarollo, lors de la dernière assemblée générale de l'aéro-club.
Aujourd'hui, il se dit « surpris de la décision du ministère » et annonce une « réaction prochaine ».
Côté entreprise, une solution de relocalisation est activement recherchée pour la société Loravia qui emploie moins d'une dizaine de personnes. En attendant, l'entreprise spécialisée dans la construction et la réparation d'ULM et de motoplaneurs garde ses ateliers sur le site yussois. Le conseil municipal a d'ailleurs voté la conservation, pendant deux ans, d'une piste nécessaire à l'entreprise pour réaliser ses essais.
Côté municipalité, c'est un soulagement. Dès le transfert de charges de l'État vers les communes qui l'avait contraint à prendre la responsabilité de l'aérodrome en 2007, la Ville avait fait part de son désir de ne pas conserver cet équipement situé en centre-ville et « devenu dangereux », aux dires du maire de l'époque, Patrick Weiten.
Une première date de fermeture avait été annoncée pour le 1 er janvier 2010, la commune a alors développé un projet d'éco quartier et de parc urbain pour occuper ces 45 hectares de terrain. Un projet qui va pouvoir désormais démarrer.
KREMER Philippe